Un quartier, une église, une parcelle de forêt, une zone d’activité ou bien les bords de l’Eyre, ce sont les paysages du quotidien, ceux auxquels l’on ne prête plus attention. Imperceptiblement ou parfois
plus franchement ces paysages évoluent, changent, sont modifiés, transformés.
Rendre compte des évolutions de notre cadre de vie pour en percevoir la valeur et la diversité est la mission de l’Observatoire Photographique du Paysage mis en œuvre par le Parc naturel régional des Landes de Gascogne.
L’exposition « Paysages en mouvement, l’Observatoire photographique du Parc naturel régional des Landes de Gascogne » présentée au Pavillon à partir du 31 mars 2018 regroupe un total de près de 140 images réalisées par le photographe Guillaume Bonnel à trois années d’intervalle, en 2014 et 2017. Méthodiquement, rigoureusement, il a donc réalisé chaque prise de vue précisément au même endroit, au même moment et avec une luminosité identique afin de restituer au mieux l’évolution -ou non- des paysages photographiés en 2014.
Véritable clin d’œil à Félix Arnaudin*, venez cette fois-ci découvrir les paysages d’aujourd’hui, archives photographiques de demain. Au rythme de ses pas et de sa bicyclette, laissez-vous guider par l’œil du photographe, accompagné d’une mise en scène sonore des paysages et des voix de celles et ceux qui vivent et font ce territoire au quotidien.
*photographe du siècle dernier dont le travail était justement présenté jusqu’en 2017 à l’écomusée.
La scénographie
Sur un espace de 220m2, le parcours s’organise autour d’un axe majeur représentant une « route », à partir de laquelle les 5 thèmes se déploient. Cette route permet de pénétrer progressivement dans l’exposition (après un petit sas introductif) et dans les paysages, avec au départ du parcours des images de défilement à grande vitesse (vidéo), comme si le visiteur regardait à travers la fenêtre d’une voiture, puis des images plus lentes (vidéo), à l’instar du photographe se déplaçant à vélo, et enfin à pied (vidéo), rythme et temps nécessaires à l’observation fine des paysages.
Cette route dessert les 5 espaces thématiques. L’accès à chacun de ces espaces se fait par un petit « sas », car le souhait est d’être dans le dévoilement du paysage, et non pas dans un accès direct depuis la route principale. Le paysage n’est pas donné d’emblée au visiteur, il faut pour cela qu’il décide de s’arrêter, de prendre les chemins de traverse, de le regarder autrement. L’idée du dévoilement peut se traduire par des voiles ou toiles imprimés que le visiteur doit traverser, ou par tout autre dispositif traduisant le dévoilement.