Escales Atypiques : la programmation estivale de la Forêt d’Art Contemporain / Nos actus / Ressources / COMPRENDRE / Parc Naturel Régional de Gascogne - Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne

Production de l’œuvre d’Antoine Dorotte à Zébra 3 (Bordeaux).

Aux ocelles, Antoine Dorotte, 2024, programme Escales Atypiques - La Forêt d'Art Contemporain, commissariat Frédéric Latherrade, Zebra3.

Photo © Barbara Fecchio

Découvrez bientôt ces nouvelles œuvres-abris !

Escales Atypiques est un projet de coopération avec la région polonaise Voïvodie de Podlachie sur le développement touristique et culturel de deux espaces forestiers marqués par une nature forte et attractive : le Parc naturel régional des Landes de Gascogne et la forêt de Knyszynska, en Pologne. Après de nombreux échanges, a germé l’idée de travailler sur un projet de valorisation du patrimoine naturel par le biais d’une démarche artistique et culturelle.

La Forêt d’Art Contemporain a confié à Frédéric Latherrade, commissaire artistique, le soin de repérer et de sélectionner les artistes qui développeront ce projet : Antoine Dorotte et Sara Favriau.

Dès cet été, deux œuvres-escales seront implantées dans le Parc naturel régional des Landes de Gascogne pour une durée de trois mois et pourront accueillir le temps d’une nuit celles et ceux qui souhaitent en faire l’expérience. La réservation, gratuite, se fera exclusivement par internet depuis le site de la Forêt d’Art Contemporaine.

Destinées à être installées chaque été dans deux lieux distincts, puis stockées à l’abri durant l’hiver, les Escales proposent de vivre une expérience unique dans le Parc naturel régional des Landes de Gascogne, en offrant un cadre d’immersion volontairement minimaliste, au profit d’une reconnexion avec l’environnement.

Les pré-réservations seront ouvertes à partir de début juin 2024 pour des nuitées à compter du 2 juillet et jusqu’au 30 septembre 2024.

Les inscriptions se font exclusivement en ligne via le site de la Forêt d’Art Contemporain. Il sera possible d’effectuer des pré-réservations individuelles d’une seule nuit par saison et par Escale. Chaque Escale a une capacité d’accueil de maximum 6 personnes. La réservation est gratuite mais obligatoire.

Les Escales Atypiques ont reçu l’aide de la commande publique nationale du Ministère de la Culture et celle du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de l’appel à projet Tourisme, Culture & Numérique.

Les artistes

Antoine Dorotte (œuvre n° 28)

Entre capsule stellaire et observatoire spatial, l’œuvre d’Antoine Dorotte est imaginée pour proposer une nuit dans les étoiles : ouverte et dirigée vers le ciel, elle offre une ascension vers l’au-delà. Avec une
ossature métallique en acier de 8 mètres de long et d’un diamètre maximal de 3 mètres, elle est inclinée pour permettre le contact avec le ciel au moyen d’un des deux dômes en Plexiglas placés aux extrémités. Grâce aux actions engagées par le Parc naturel en faveur de la biodiversité nocturne et de la lutte contre la pollution lumineuse, la qualité du ciel des Landes de Gascogne est remarquable.
Si sa forme puise dans l’imaginaire de la conquête spatiale, son revêtement extérieur s’adresse ouvertement au monde animal.
Recouverte de 650 écailles en zinc gravées à la main par l’artiste, chaque losange révèle une variation autour d’un même motif, celui de l’ocelle. Du latin oculus (« petit œil ») il s’agit d’une tache ronde qui sert de camouflage ou de leurre, présente sur la peau, les ailes ou le pelage de certains animaux et insectes.

Sara Favriau (œuvre n° 29)

Sara Favriau propose un ensemble de trois petites unités en bois, sur pilotis, agençables selon de multiples combinaisons. Leur agencement compose une sorte de village dans sa dimension la plus rudimentaire.
Chaque module est imaginé pour offrir des espaces ouverts sur le paysage et l’environnement à travers de larges vitrages. Un ensemble de passerelles déploie sa proposition vers l’espace extérieur offrant aux publics la possibilité d’un îlot propice à la contemplation. Réalisés en bois massif local dont une partie est récupérée suite aux feux de 2022, grâce au Département de la Gironde, Sara Favriau retravaille cette matière brute avec le feu, selon un procédé emprunté à la technique japonaise du Shou sugi ban. Cette méthode permet de protéger naturellement les bois de bardage par carbonisation et lui confère un aspect noir mat, faisant à la fois référence à l’architecture bois locale et au feu.