Depuis 2005, à sa création, le Collectif Grus Gascogna (dont le Parc fait partie) s’organise autour d’un projet commun visant l’accueil et la protection d’un des plus grands oiseaux migrateurs d’Europe. Trois axes sont alors définis : la connaissance, la préservation et la valorisation de l’espèce.

En amont de la saison, un calendrier est fixé pour cibler les dates communes de comptage. Ainsi, 2 jours simultanés par mois sont établis, comme les dates où les membres doivent se rendent sur leur secteur géographique, procéder au comptage de novembre à février. [Des comptages sur zone d’alimentation (gagnage) sont aussi programmés mensuellement].

Les agents se postent alors à proximité des zones de dortoirs et comptent les Grues à leur retour pour la nuit.

Pour dresser un bilan chiffré annuel de l’hivernage de la Grue cendrée dans la Landes de Gascogne, il est entendu de retenir le comptage de janvier, la ‘haute-saison’, pour filer la métaphore touristique.

Ainsi, à la mi-janvier 2021, à l’échelle des Landes de Gascogne, ont été recensé pas moins de 50 917 Grues cendrées, un chiffre équivalent à l’année dernière (52 558). Ces deux dernières années, face aux conditions très humides, et c’est un euphémisme, les chiffres sont irréguliers d’un comptage à l’autre, car quand elles le peuvent, nos dames grises passent la nuit à l’endroit où elles déjeunent (zones de gagnage).

D’autres facteurs viennent contraster ces données, selon comment se sont déroulées les périodes de reproduction et de nidification en amont, et de l’état de la ressource alimentaire durant l’hivernage (pratiques agricoles). Ainsi l’année 2018 révèle un taux d’occupation faible (16 758 individus, soit le comptage le plus bas) contre une année record en 2019 : 70 954, le plus gros chiffre de ces 20 dernières années !

Halte migratoire ou ancrage pour la saison hivernale ... les Landes de Gascogne demeurent une région d’accueil des Grues européennes et jusqu’à 15% de la population mondiale.

Pour suivre les chiffres annuels, c’est ICI