Doux fumet, senteur miellée… c’est de la fragrance si typique des épreintes dont on parle ici. Car « Épreinte », c’est le terme consacré pour parler spécifiquement des crottes et des marquages de loutres ! Et c’est bien souvent le peu qui nous est offert pour deviner la présence de cet animal discret et emblématique de la Leyre.

Pour étudier l’espèce, au-delà de sa présence connue depuis longtemps, la mission Natura 2000 a lancé depuis 2017 un suivi génétique à partir de l’ADN présent en infime quantité dans les fameuses épreintes. Avec le même laboratoire qui étudie le Loup et l’Ours, il devient possible d’en savoir plus sur les effectifs et les déplacements des loutres. Mais pour trouver les quelques fragments d’ADN, il faut tomber sur des crottes fraiches, encore visqueuses d’un animal passé il y a 24h-48h... Cela conduit donc Jérôme Fouert-Pouret, animateur Natura 2000, à fouiner périodiquement chaque recoin de la rivière, pour trouver ce modeste Graal qui a déjà révélé plus de 45 individus sur les premières portions étudiées.