Paysage de lagune

Lagune du Gat mort. Crédit photo : Nicolas Kulak.

Ces drôles de mares racontent un temps ancien où des vents puissants construisaient les dunes continentales, quand un froid glaciaire s'estompait pour laisser la végétation gagner peu à peu ce vaste plateau sableux. Les lagunes sont nées de phénomènes encore mystérieux où l'on devine par ces creusements du sol, l'affleurement des eaux souterraines. Toute une flore et une faune, très originales et souvent protégées, prospèrent ici. Mais les lagunes sont discrètes, nichées au coeur du massif forestier et ne s'offrant qu'à celui qui les cherche.

Il en existe encore 2000 sur le plateau sableux des Landes de Gascogne dont 1000 sur le Parc.

Il faut les observer à différentes saisons : l'hiver, quand l'eau est au plein offrant de superbes miroirs d'eau à la forêt cultivée toute proche, au printemps, avec le jaillissement de la vie, l'été avec les virevoltes des libellules les plus rares, et à l'automne, quand se colorent de vert et d'orange d'étranges pelouses engorgées, selon un étagement subtil et précis de la végétation.

Les lagunes sont disséminées dans la forêt cultivée, certes ouverte mais majoritairement privée. Plusieurs sites s'offrent à la découverte :

  • les lagunes de Saint-Magne, site Natura 2000, sont les plus nombreuses et les plus variées : un sentier pédestre balisé du plan départemental de randonnée de Gironde se prend depuis le centre bourg.
  • à Louchats, sur l'Espace naturel sensible du Gat Mort : très beau parcours rythmé par des affûts et un belvédère de bois, entre lagunes, landes et vaste marais aux sources du Gat Mort, affluent de la Garonne.
  • à Brocas, l'Ecobalade des lagunes en site Natura 2000 : un itinéraire balisé inédit de 8 ou 13 kms parcourant une mosaïque de milieux très différents. À télécharger: l'application Ecobalade pour décoder les espèces rencontrées sur le chemin.
  • à Arue, sur l'Espace naturel sensible de Nabias  : un sentier d'interprétation botanique de 4 kms.
Lagunes du Gat Mort avec groupes en observation

Lagunes du Gat Mort - par Nicolas Gornas