Contexte

Pour rappel, ce label de l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturne (ANPCEN) a pour objectif de sensibiliser à la lutte contre la pollution lumineuse qui impacte la qualité du ciel étoilé, la biodiversité nocturne et la santé humaine et pour lequel 7 autres communes du Parc été déjà labellisées. Il récompense les communes dont les aménagements réalisés en matière d’éclairage artificiel tendent à réduire leurs nuisances sur l’environnement nocturne.

Deux démarches complémentaires en faveur du ciel étoilé

Yann Bouffin, Maire de Callen, élu délégué au Parc sur la thématique du ciel étoilé, s’est dit heureux d’accueillir cette cérémonie de remise des labels qui correspond à un travail collectif conduit depuis quelques années par les communes, les syndicats d’énergie landais et girondins et le Parc. Sa commune, labellisée VVE elle aussi, est inscrite au cœur de notre démarche de classement en Réserve Internationale de Ciel Étoilé (RICE) qui allie, au-delà de l’éclairage artificiel, un volet culturel et social, environnemental, éducatif et touristique.

« Notre environnement nocturne est exceptionnel et la force de l’action publique doit aller dans le sens de sa préservation et de sa valorisation » a exprimé Karine Desmoulin, Vice-Présidente au PNRLG, en charge de la transition énergétique, de la forêt et de la RICE. « Obtenir la labellisation RICE, sur notre territoire de plaines, serait une première et témoignerait du réel effort réalisé par les communes », a-telle continué. Et justement, ce label VVE, complémentaire à cette démarche, prouve que chaque commune, y compris celles qui ne seraient pas situées dans la zone cœur de la RICE, ont la possibilité d’entrer dans une dynamique de progrès.

Yves De Angeli, correspondant départemental de l’ANPCEN nous explique : « Ce label, qui concerne 364 communes en France labellisées cette année, est le symbole d’un acte volontaire, d’un engagement des municipalités dans une démarche d’amélioration pour le territoire, qu’il s’agisse d’une commune de 23 habitants ou d’une grande ville comme Strasbourg ».

Témoignages des communes

Les communes d’Arue, Bélis, Garein, Lencouacq (40) et Mios (33) ont obtenu leur première récompense. Elles viennent rejoindre les 7 autres communes déjà labellisées, dont la commune de Sore qui obtenait son renouvellement.

Pour Christelle Darrieux, Adjointe au maire d’Arue, les résultats des décisions prises en matière d’éclairage public sont extrêmement positifs depuis les premières actions en 2014. Extinction partielle, réorientation des éclairages des monuments puis extinction totale des églises et de la rue, en période estivale et de 23h à 6h, la municipalité atrébate a « pris ses responsabilités pour pointer du doigt le gaspillage d’énergie et le déséquilibre de la biodiversité nocturne ».

Pour Gérard Portet, Maire de Lencouacq, ces deux étoiles sont une fierté qu’il entend porter au nom de tous les habitants de sa commune : « Nous persévèrerons dans cette démarche pour notre cadre de vie, pour que notre territoire soit en harmonie avec la nature que nous nous employons de préserver ».

Pour la récente élue, Maire de Bélis, Marylène Renaud, cette candidature était un beau pari lancé en 2020 par l’ancien maire, alors que l’extinction nocturne a déjà été décidée depuis plus de 6 ans, de 22h30 à 6h00 du matin sur la commune. « L’obtention de ces trois étoiles est une belle fierté et nous continuerons de solliciter le Parc et le SYDEC pour nous conseiller dans l’aménagement, notamment piétonnier, du village ».

Philippe Sartre, Maire de Garein a quant à lui souligné l’importance d’une procédure d’amélioration continue et apprécie que sur le sujet de l’éclairage public, le débat parfois houleux ait désormais laissé place aux compromis.

Vincent Gelley, Maire de Sore, dont les deux étoiles étaient renouvelées, s’est souvenu des raisons principalement financières pour lesquelles l’éclairage public avait été initialement coupé dans sa commune. Aujourd’hui, avec un éclairage plus performant, qui consomme moins d’énergie, il confirme la volonté de la municipalité de s’inscrire durablement dans la démarche.

Enfin, Cédric Pain, Maire de Mios, était heureux de recevoir ce label : « C’est une petite étoile mais elle représente de grandes valeurs qui nous tiennent à cœur, notamment la préservation de la biodiversité nocturne ». Une partie des candélabres de la commune a déjà été changée, toutes les lumières sont éteintes de 00h à 5h00 du matin et « les miossais soutiennent cette démarche environnementale, d’économie d’énergie et d’économies financières pour notre commune ».

Les Syndicats d’énergie, des Landes et de Gironde étaient aussi présents…

À François Maumy, directeur de l’éclairage public au sein du Syndicat D’Équipement des Communes des Landes (SYDEC), de rappeler qu’un bon éclairage, « c’est un éclairage qui éclaire là où il faut, quand il faut et comme il faut, c’est aussi respecter les différentes réglementations qui garantissent la sécurité des usagers comme la préservation de la biodiversité ». Plusieurs lois contribuent à faire évoluer l’éclairage public, c’est le cas de l’arrêté national de 2018 pour la protection de la biodiversité, mais aussi plus récemment de l’éradication des boules lumineuses d’ici à 2025, un travail que mène actuellement le SYDEC. « Sur environ 120 000 foyers lumineux dans les Landes, 10% sont des éclairages de ce type, c’est un gros chantier à venir » a continué François Maumy.

Une proportion qui semble être la même en Gironde, selon le représentant du Syndicat Départemental d'Energie Electrique de Gironde (SDEEG), Michel Baumet. « Les économies d’énergie sont au cœur des préoccupations désormais, notre rôle est d’accompagner pour éclairer juste. Nul doute que nos efforts communs aboutiront à ce label » a-t-il conclu.

Prochain concours VVE en 2024, avec d’ici là et au vu des nombreuses volontés partagées, encore bien des communes qui pourront intégrer notre démarche collective. Un projet de délibération va d’ailleurs être transmis à toutes les communes du territoire afin de faciliter notre union dans ce combat en faveur de notre cadre de vie et de la biodiversité.